nouveau chemin
Si vous souhaitez suivre mes chemins, pensées, paysages, fleurs, photos et aquarelles, rendez-vous sur ce nouvel espace:
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C'est ainsi, à la rentrée on ouvre de nouveaux cahiers!
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Voilà sous forme imagée ce que le paysage professionnel est pour moi en ce moment: un monde à explorer, mais beaucoup de flou, une montagne improbable et des nuages. L'image est sous forme de puzzle et je n'ai pas toutes les pièces en main! Donc imaginez mes doutes! Aurai-je assez de souffle ? Ne va-t-on pas me déloger si je ne sais pas visiter à bon escient chaque recoin du paysage , si je ne sais pas l'appréhender et le percevoir, contourner les risques ou les affronter? Je n'ai donc plus la tête à surfer sur les blogs ni à alimenter le mien. Si je reviens parfois, ce ne sera qu'un intermède. A bientôt et bel automne à venir! Tous mes voeux pour ce qui vous tient à coeur.
Trouver l'image qui ouvre l'horizon
Découvrir la bulle magique qui explose sur un paysage
Apercevoir derrière la pluie l'échappée de lumière
Desssiner sur la page blanche le sourire de l'ange
Qui ne se voit pas sur un simple regard
Tisser la trame du temps des saisons de voyage
Et chevaucher les courbes des chemins du rivage
Comme un rêve devenu réalité.
Feuille
La porte s'ouvrit dans un grincement de fantôme et une grande dame à chapeau vêtue de rouge et noir nous reçu avec élégance. Elle n'avait rien d'un fantôme et son sourire nous convia d'entrer. Sans nous demander quoique ce soit, comme si elle nous connaissait par avance, elle nous pria de la suivre et nous fit traverser les couloirs du château pour nous mener dans la grande propriété du Baron derrière la demeure. Autant c'était déjà l'automne en façade autant je fus surprise de me retrouver en été au milieu des arbres dans un vaste jardin en pente et en terrasses naturelles où se confondaient avec bonheur le vent doux et le soleil, l'ombre des feuillages et la clarté des pelouses. Une grande table était dressée entre les chênes et les aulnes, et un peu partout des tables rondes pour se retrouver entre amis dans une plus juste intimité.
C'est étrange, je n'aime pas la fête, comme si un souvenir très ancien venait ternir mon esprit rien qu'à penser aux festivités. Mais je me retrouvais là dans un autre monde, à une saison particulière où l'instant soudain se fige et laisse les êtres aller et venir à leur guise, hommes et bêtes se croiser en toute liberté dans un sentiment de joie et de bonté. Les invités tenaient chacun une tasse de thé ou de tisane. La musique venait d'un bosquet où chantait un groupe avec entrain et douceur. Des enfants jouaient à cache cache dans les buissons en fleurs en riant gentiment. Nous n'avions qu'une envie, c'était de nous asseoir après la longue marche pour regarder tourner ce petit monde en harmonie. Je ne sais pas comment je découvris devant nous des tasses de thé à la menthe et je vis disparaître un lutin derrière les branches.
Feuille
Nous y avions été invités à l'impromptu, par le Baron des Hautes Terres. Un peu comme le village de Hauterives, la demeure n'était pas accessible par une route carrossable. Nous ne savions pas quelle journée particulière pouvait s'y tisser, s'il nous fallait mettre nos habits de campagne ou nos tenues de gala, si les hôtes seraient d'humeur artiste ou guindée comme dans ces rencontres sélectes et un peu snob qui m'ennuyaient terriblement. Toujours est-il que nous devions marcher, et mes escarpins fraîchement cirés furent bientôt tâchés de boue et de poussière.
Il s'agissait bien de hautes terres, car la montée fût rude et essoufflée. Dans l'air de ce matin de fin d'été une musique nous parvînt à la fois légère et triste comme dans un conte pour jeunes filles. D'autres invités arrivaient des divers petits chemins qui menaient au château. Lentement, à pas feutrés dans la mousse et les feuilles tombées nous avancions entre des touffes d'herbes étranges et des bruyères déjà sèches. Le château nous apparut dans toute sa splendeur; en même temps il incarnait cet air étrange de grande maison trop lourde à entretenir dans un vaste jardin en liberté et quelque peu à l'abandon. Un peu les hauts du hurle-vent ce lieu de villégiature et de vernissage! Il y soufflait une bise tiède mais intense qui avait décoiffé tous les arbres alentour. C'est donc les cheveux en bataille, époussetant nos vêtements froissés que nous arrivâmes à la porte du château.
Feuille
Pays d'ombre et de lumière qui s'éclabousse de pluie
Pays d'eau et de soleil qui réflète en roches roses
Chemins de sable de verdure qui chantent au creux de nos nuits
L'océan se meut sans bruit en teinte lune grise et mauve.
Maison perchée sur l'îlot ou qui rêve entre les pierres
Puis quand la mer se retire laisse jouer les coquillages
Pour que le jour qui s'étire ensemence les rivières
De nos chimères et histoires de légendes au cours des âges.
Je cherche dans ma mémoire tous les rivages des îles
D'où s'échappent à tire d'ailes les oiseaux de nos mystères
Dans la vie âpre et si belle des saisons noires vers avril
L''homme en quête d'horizons cherche toujours l'autre terre.
Feuille
Photos: paysages des Côtes d'Armor
Dès que l'on quitte la petite ville de Sainte-Foy la Grande la nature se réveille. Ici nous sommes à la confluence de trois départements: Sainte- Foy est en Gironde, mais toute proche du Lot et Garonne et de la Dordogne. Les portes du Périgord s'ouvrent sur un défilement de collines et de hameaux, de vignes et de coteaux. Les couleurs et les parfums se répondent.
J'entends le cri d'un épervier, j'en vois un juché sur une meule de paille. Une biche traverse la route qui sinue dans la campagne, une grenouille saute pour rejoindre un talus. Chaque hameau possède son propre secret, sa propre production qui pousse à flanc de colline, au creux d'un potager, ou se crée à l'ombre des murs de pierres. Pruniers, vignes, tournesols s'étalent dans une opulence discrète, c'est étonnant à observer en marchant sur les routes comme si nous marchions sur des sentiers.
C'est un retour à la terre à l'abri des arbres où se répondent les clochers des villages.
Quelques pas suffisent pour changer de département et l'on entre même parfois dans ce repli du monde où s'ouvrent des trésors venus d'ailleurs.
Même dans la brume les lieux sourient, et la pluie promet toujours de se replier derrière le coteau suivant.